Le climat débarque à New York en vue de Paris 2015 !

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A l’appel de Ban Ki Moon, Secrétaire général des Nations Unies, 120 chefs d’Etat et de gouvernement se sont rassemblés ce mardi 23 septembre à New York pour présenter leurs actions concrètes en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Un exercice de dynamique de groupe pour mobiliser la volonté politique en vue de conclure un accord international à Paris en décembre 2015 (COP21).

Ce sommet a été précédé par une mobilisation historique ce week-end à New York ainsi que dans 166 pays. Plus de 310 000 personnes dans la capitale américaine et près de 500.000 ailleurs dans le monde sont descendues dans les rues pour appeler nos dirigeants à mettre fin à la dépendance envers les énergies fossiles et à accélérer la transition vers les énergies renouvelables[Voir les photos sur [http://peoplesclimate.org/ ]]. Ont-elles été entendues ?

Selon Climate Action Network et Global Call for Climate action, deux réseaux associatifs internationaux, le sommet a créé un certain élan vers la conclusion d’un accord global à Paris et contribué à l’impression croissante que l’ère des énergies fossiles touche à sa fin.

Un nombre restreint mais croissant de pays ont soutenu Ban Ki-moon dans son insistance sur la nécessité d’accélérer le passage des combustibles fossiles à un mix énergétique 100% renouvelable : c’est par exemple le cas de Samoa, Tuvalu, le Costa Rica et le Danemark. D’autres pays, comme la Suède, Trinité-et-Tobago, l’Ethiopie et l’Islande se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

L’intervention de la Chine, qui a annoncé son intention de réduire ses émissions de gaz à effet de serre dès que possible est à mettre en exergue de même que les efforts récents de l’administration américaine sous l’égide du président Obama. Un peu d’argent a également été mis sur la table afin d’aider les pays en développement à lutter contre les changements climatique. La France a ainsi annoncé une contribution 1 milliard de dollars (776 millions d’euros). Autant d’annonces qui pourront accélérer les négociations en vue de décrocher un accord à Paris si ces pays traduisent leurs discours positifs en actes concrets.

De trop nombreux pays se sont cependant contentés de présenter leurs actions existantes, clairement insuffisantes[Voir par exemple le rapport d’Oxfam [The summit that snoozed ? ]] .

L’intervention de la Belgique n’a, comme attendu, rien apporté de neuf. Notre Premier ministre en affaires courantes, Elio Di Rupo, a réaffirmé[L’entièreté de son discours est disponible [ici ]] l’objectif belge de 80 à 95 % de réduction des émissions à l’horizon 2050 ainsi que le soutien à un objectif d’au moins -40% pour 2030 au niveau de l’Union européenne. On peut regretter qu’il n’ait pas plus pris en compte les recommandations portées conjointement par les associations environnementales, les ONG Nord-Sud et les syndicats. En particulier, la Belgique s’est abstenue de tout engagement financier et ne s’est pas prononcée sur la fin du soutien public aux énergies fossiles non conventionnelles et au charbon. Rappelons également que les entités fédérées belges ne sont toujours pas parvenues à un accord sur la répartition des objectifs énergétiques et climatiques pour 2020.

Cécile de Schoutheete

Anciennement: Développement durable & Énergie