La « conception différenciée » des espaces verts publics

Depuis bien longtemps, les associations de protection de l’environnement plaident pour une diminution de l’utilisation des pesticides. En effet, leur usage génère de nombreux coûts sociétaux supportés par le contribuable : potabilisation des eaux, pertes de biodiversité, coûts de désherbage, effets sur la santé et pollution de l’environnement, etc.

Une nouvelle conception de la gestion des espaces publics  1 permet de réduire drastiquement le recours aux pesticides, voire de s’en passer complètement: la «conception différenciée».
Cette approche s’appuie notamment sur une meilleure connaissance de la nature, des espèces végétales indigènes, des alliés biologiques, des relations écosystémiques… Elle est déjà adoptée par plusieurs régions, villes et communes en Europe. Le document présent a pour but de préciser les enjeux liés à cette problématique et de montrer l’intérêt pour les autorités de promouvoir la gestion différenciée des espaces publics.
Etant donné les avantages et les potentialités de cette conception nouvelle de l’espace public, dont l’application est relativement aisée, tous les responsables des espaces publics (Communes, MET, SNCB, Ecoles, …) pourraient adopter une gestion qui tende vers le «zéro pesticide».

Le sujet s’avère particulièrement d’actualité au vu de l’objectif du Programme fédéral de réduction des pesticides: réduire l’impact négatif des pesticides non agricoles de 50%. Rappelons qu’il existe depuis 1984 un arrêté de l’Exécutif régional wallon interdisant les herbicides sur les lieux publics, mais que sa mise en oeuvre souffre de lacunes, notamment en matière de contrôle.

Lire la position d’IEW pour une gestion moderne de l’espace public: La « conception différenciée » des espaces verts publics.

  1. Les principes de ce mode de gestion peuvent également être appliqués aux jardins privés.

Canopea