Exclusif : Des souris bloquent le Salon de l’Auto !

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Ce jeudi 16 janvier, alors que devait s’ouvrir au grand public le 92e Salon de l’Automobile de Bruxelles, s’est produit un événement totalement inattendu. Au moment de vérifier si la charge nocturne des voitures électriques avait été réalisée correctement, une étrange surprise attendait les responsables de l’ « Eco Test Track », piste d’essai destinée à permettre au visiteur de « faire son choix parmi l’offre écologique » des constructeurs automobiles.

Ce fut d’abord la BMW i3 électrique qui refusa de démarrer. Alors qu’on s’affairait autour de la bête de 170 ch, l’Audi Q5 Hybrid, autre fer de lance de « l’offre écologique », refusa mordicus de mouvoir ses deux tonnes et son tableau de bord afficha un message d’erreur sibyllin : « To be or not to be Green ? »

Tout avait pourtant bien commencé. La documentation du Salon annonçait fièrement au quidam que « dans un environnement verdoyant, vous aurez la possibilité de tester une dizaine de véhicules électriques, hybrides ou au CNG ». Mais après enquête, il semble que les véhicules en question aient précisément eu un problème de compatibilité avec cet environnement verdoyant et, tous comptes faits, un peu trop naturel : buissons en pots et gazon sur terre authentique (importée spécialement du vrai Condroz) n’avaient en effet pas été traités contres les nuisibles…

Une colonie de muridés, vraisemblablement présente depuis l’installation des buissons par le jardinier du Salon, a, de ce fait, été retrouvée par le juge d’instruction dépêché sur les lieux pour relever les traces d’un éventuel acte malveillant. Les rongeurs, un peu trop à leur aise dans cet environnement verdoyant, avaient établit leur plaine de jeu dans les circuits électroniques des véhicules présents à proximité, y causant quelques dégâts.

L’affaire aurait pu en rester là, si l’ouverture d’une enquête ne s’accompagnait également d’une vérification systématique des données fiscales du plaignant. Lorsque l’Administration fiscale se rendit compte que les véhicules électriques et à gaz n’avaient jamais payé aucune accises, contrairement à leurs homologues diesel et essence, une véritable réaction en chaîne se mit en route.

La Fédération Pétrolière dégaina la première, déposant une plainte pour discrimination auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme, arguant qu’une partie importante de l’électricité européenne est produite à partir de charbon ou de nucléaire, pas moins polluants que les produits pétroliers. Le Luxembourg lui emboîta le pas, engageant une procédure devant l’OMC contre la Belgique, ému par la crainte que les conducteurs belges de ces nouveaux véhicules décidément trop favorisés n’en viennent à bouder son offre légendaire de carburants « duty free ». Mais c’est Land Rover qui porta le coup le plus dur aux organisateurs du Salon : déposant comme pièce à conviction auprès du juge d’instruction son propre rapport de durabilité, qui montrait de manière indiscutable que ses célèbres 4×4 n’étaient pas moins « verts » que d’autres quadricyles à 50.000 €, la compagnie exigea de bénéficier des mêmes largesses fiscales.

Ébranlé par ces éléments, le juge fit apposer des scellés sur les 5 portes du Salon, verrouillant celui-ci dans l’attente des résultats de la contre-expertise menée par « On n’est pas des pigeons ».

C’est alors que l’affaire prit un tour politique. Quand elle réalisa, via les médias sociaux qui s’étaient emparés du sujet, qu’une bonne part de notre électricité nucléaire, réputée nationale, provenait en fait d’uranium nigérien qui avait pénétré sur notre territoire en toute impunité, Maggie De Block ne décoléra pas. La Secrétaire d’État libérale exigea une reconduite immédiate de tous ces électrons un peu trop libres à la frontière. La pénurie menaçant, des voix s’élevèrent dans la commune d’Estaimpuis pour qu’une délégation soit dépêchée en urgence auprès de Vladimir Poutine, afin de négocier un contrat gazier exclusif pour cet hiver.

Finalement, reprenant les choses en main et faisant preuve du pragmatisme qui le caractérise, notre Premier Ministre demanda à Santiago Calatrava d’ériger une gare dans toutes les villes et villages du Royaume. Afin que chacune et chacun puisse se déplacer librement sans plus faire usage de sa voiture…

La réalité dépasse parfois la fiction ?
Pour aiguiser votre esprit critique de manière (légèrement) plus sérieuse,
rendez-vous sur l’« Eco Test Track » d’IEW, accessible ici :

www.changezdemobilite.be

A vos souris !