Décoloniser notre imaginaire

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Société
  • Temps de lecture :3 min de lecture

Vous pensez comme la plupart de nos dirigeants, journalistes, économistes, syndicalistes, que la croissance économique est un remède miracle aux problèmes écologiques, d’emploi, de précarité,… ? Ou au contraire, vous pensez que nombre de ces problèmes puisent leurs racines dans le système capitaliste ? Lisez la charte du REBOC. L’occasion de bousculer vos idées (reçues ?) et qui sait, d’adhérer à cette charte d’ores et déjà signée par cinq associations dont les Amis de la Terre Belgique.

Cette charte se donne pour objectifs « de partager les analyses critiques du système économique actuel basé sur une croissance infinie » mais aussi de proposer des alternatives à la société de marché capitaliste, productiviste, croissanciste.
Ses valeurs ? Décroître le niveau de production et de consommation globales dans les pays du Nord. Une nécessité! En effet, si tous les habitants de la planète vivaient aujourd’hui comme un Européen moyen il faudrait 3 planètes. Mais aussi: il ne peut y avoir de croissance économique infinie sur une planète aux ressources finies.
Pour atteindre ces objectifs, « il est urgent de sortir du paradigme sur lequel nous avons construit cette société », paradigme reposant sur une série de 7 mythes qui sont, comme tout mythe qui se respecte, des créations humaines. Les mythes de la croissance économique, du capitalisme, du productivisme des ressources infinies, du progrès, du développement et de la mondialisation sont ainsi tour à tour décortiqués et détricotés. L’hyper-compétition et le désir d’accumulation sont des fils indispensables à l’entretien de ces mythes.
Tous ces mythes font partie intégrante de notre société et sont devenus les repères de notre quotidien et les valeurs de nos vies. Il est donc urgent de « décoloniser notre imaginaire » pour pouvoir imaginer d’autres mondes basés sur des valeurs de solidarité, d’égalité, de démocratie, du respect de notre environnement.
L’idée n’est pas d’offrir un nouveau modèle de société clé en main qui aboutirait à une nouvelle société dogmatique universaliste. Le REBOC propose cependant de s’inspirer de la charte « consommations et styles de vie » proposée au Forum des ONG de Rio, qui synthétisait des pistes d’actions dans un programme en six « R » : Réévaluer, Restructurer, Redistribuer, Réduire, Réutiliser, Recycler. Ces six « R » enclenchent « un cercle vertueux à partir duquel chaque société pourra construire de façon autonome l’organisation qui serait l’expression de son identité. »

En savoir plus :
lisez la charte