Les abeilles françaises vont mieux…

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Depuis une dizaine d’années, les apiculteurs français, mais aussi belges, allemands, italiens observent des comportements anormaux, voire des dépérissements de leurs colonies díabeilles. Deux insecticides, le Gaucho et le Régent (dont les matières actives sont respectivement l’imidaclopride et le fipronil), sont largement soupçonnés par ces apiculteurs d’être à l’origine de ces pertes.
Cette année, les colonies d’abeilles donnent des signes de vitalité dans certaines régions françaises et les récoltes de miel ont ét meilleures. Tels sont les constats réalisés par l’Union Nationale de l’apiculture française (UNAF) , premier syndicat de la filière.
C’est aussi cette année que ces insecticides n’ont pas été utilisés pour traiter les champs de maïs et de tournesol. La France a en effet décidé un arrêt temporaire de ces substances aux fins d’études complémentaires. Simple coïncidence? Bien sûr, répond Bayer qui nie toujours tout lien entre ses produits et les dommages subis par les abeilles. Pas sûr, pensons-nous: n’oublions que l’apparition des problèmes chez les abeilles coïncident à la mise sur le marché de ces produits.
Les apiculteurs de l’UNAF, eux, restent prudents. L’hivernage et le début du printemps permettra un bilan de la mortalités des abeilles. Par ailleurs, l’amélioration n’est pas ressentie partout.
Les études de corrélations pesticides-dépérissement des abeilles, en cours à l’Université de Gembloux, nous apporteront peut-être d’autres éléments de réponse: les résultats sont attendus à la mi-novembre.
Et si l’Union Européenne se décidait une fois pour toutes, en vertu du principe de précaution, d’interdire l’utilisation de ces deux matières actives?

Lionel Delvaux

Anciennement: Nature & Ruralité