Kyoto : Le début d’une nouvelle ère pour la protection du climat

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Bruxelles, le 16 février 2005 – au lever du soleil, les associations belges de protection de l’environnement ont fêté par une action ludique l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto.
Partout dans le monde, des festivités sont organisées. En Belgique, la journée a commencé par une rencontre dans le Parc de Bruxelles entre plus de 60 enfants et adolescents, le ministre de l’Environnement Bruno Tobback et le Premier ministre Guy Verhofstadt. Les membres de la ‘Génération Solaire’ ont fait part aux autorités belges de leur vision pour l’avenir de notre climat. Les enfants ont levé un grand soleil jaune sur un globe terrestre pour symboliser le début d’une nouvelle ère dans la lutte contre les changements climatiques. Les associations de protection de l’environnement estiment qu’à l’occasion de l’entrée en vigueur de Kyoto, la Belgique doit enfin passer de la parole aux actes et concrétiser ses bonnes intentions en se dotant d’urgence d’une stratégie à long terme de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

Ce matin, plusieurs dizaines d’enfants et adolescents se sont rassemblés dans le Parc de Bruxelles autour d’un grand globe terrestre. Ils voulaient montrer ce que le protocole de Kyoto représente de manière concrète pour eux, ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils attendent des autorités. Un des enfants a ainsi déclaré aux ministres : « c’est une bonne chose que Kyoto devienne réalité, car nous pouvons espérer que nous bloquerons l’effet de serre. Mais nous devons maintenant passer à l’action. Pas de temps à perdre. Parce que nous voulons pouvoir vivre dans un monde sûr et propre ».
Sans une action concertée au niveau international, les changements climatiques vont, d’ici quelques dizaines d’années, inonder des millions d’habitations, affamer des millions de personnes, soumettre des millions d’autres à des maladies, provoquer des pénuries d’eau à une échelle énorme et mener à l’extinction un nombre incalculable d’espèces. Alors que les premiers impacts des changements climatiques se font déjà ressentir aux quatre coins de la planète, en particulier dans les pays en développement, la vitesse et l’amplitude des changements climatiques qui menacent ne nous laissent que peu de temps pour agir. Il est donc important que, plus de sept ans après sa signature, le protocole de Kyoto entre enfin en vigueur. Le Premier ministre Verhofstadt et le ministre de l’Environnement Tobback ont souligné l’importance de cet événement.
A l’échelle mondiale, seule une stabilisation de la température sous la barre de 2°C d’augmentation par rapport à la température préindustrielle permettra de circonscrire les risques climatiques à certains écosystèmes et de maintenir le risque d’événements extrêmes à un niveau faible (1). Cela implique, pour les pays industrialisés, une réduction des émissions d’au moins 30% d’ici 2020 et de l’ordre de 80% d’ici 2050 (par rapport à 1990). Cet objectif est ambitieux, mais parfaitement réalisable en combinant efficacité énergétique et énergies renouvelables. C’est également le message des enfants : « nous sommes la ‘Génération solaire’, et nous vous demandons plus de bus et de trains afin que nous puissions rouler moins en voiture ». Les enfants ont également demandé plus d’éoliennes et des maisons qui utilisent moins d’énergie.
Le Ministre Tobback a insisté sur le fait que la protection du climat est non seulement bonne pour l’environnement, mais également importante pour notre économie et l’emploi. Comme l’a confirmé récemment encore la Commission européenne il est possible de diminuer de moitié notre consommation d’énergie, et le coût d’une politique climatique est minime par rapport aux bénéfices escomptés.
Jean-François Fauconnier, responsable du dossier ‘climat’ pour Greenpeace, conclut : « le moment est venu de retrousser ses manches et de mettre en place les solutions réelles pour empêcher le bouleversement du climat. »

Pour plus d’informations :

Jean-François Fauconnier, Greenpeace, 0496 16 15 87
Stephan Vis, Inter-Environnement Wallonie 0479/497 656

Des photos seront disponibles dans l’avant-midi sur : http://www.xs4all.be/~gpdata/press.

Note à la rédaction :

(1) Impacts des changements climatiques en Belgique, Philippe Marbaix et Jean-Pascal van Ypersele (sous la direction de), Greenpeace, Bruxelles, 2004, disponible sur http://www.greenpeace.be